Nîmes : La Romaine

par | 11 Mar 2020 | Nîmes | 6 commentaires

Bonjour tout le monde,

Aujourd’hui, nous commençons la série d’articles dédiés à ma ville. J’ai envie, en 2020, de parler plus de Nîmes, de sa culture, ses traditions, son histoire.. Mais aussi de ses restaurants et de ses riches alentours. Parlons de Nîmes « La Romaine », en commençant par ses trois monuments emblématiques.

Nîmes en très bref…

Tout commence au VIème siècle avant JC, une tribu Celte, les Volques, s’installe aux abords d’une source : « Nemausa ». 500 ans plus tard, ils accueillent les légions de Rome sur leur terre. Nîmes devient une colonie romaine et on observe la construction de monuments majestueux.

Au Moyen Age, la population Nîmoise se réfugie dans l’amphithéâtre qui devient une véritable forteresse. Vers l’an mil, une nouvelle enceinte se construit et les échanges commerciaux reprennent avec notamment les vignes, les oliviers et l’élevage de mouton.

Aux alentours du XVIème siècle, de violentes guerres de religions prennent places, poussant les protestants à se tourner vers le commerce. La production d’étoffes devient importante, s’exporte dans l’Europe et permet à la ville de s’enrichir.

Au XVIIème siècle, l’importation du coton et de l’indigo, une plante bleue italienne, entraînent la création de la serge de Nîmes, un tissu résistant. Après négociation auprès de New York, Nîmes exporte cette toile à la couleur bleu de Gènes. Quelques siècles plus tard, Lévi Strauss achète un lot de toile de Nîmes pour concevoir les vêtements des mineurs et chercheurs d’or. Cette collection porte le numéro 501 et deviendra un incontournable. Le Jean est né !

Les Arènes de Nîmes

 

Les Arènes de Nîmes ont été construites au 1er siècle de notre ère et font parties des mieux conservés du monde romain. Durant l’Antiquité, l’amphithéâtre accueille plus de 20 000 personnes pour assister aux combats des gladiateurs et d’animaux. Puis, à partir du VIème siècle, les arènes deviennent une forteresse militaire.. A la fin du Moyen Age, on y a vu apparaître des maisons, des ateliers… La vie grouillait dans les travées ! Enfin, au début du XIXème, ces habitations privées sont démolies pour que le monument soit restauré !

Maintenant, nos Arènes vivent tout au long de l’année et principalement pendant la période estivale. Elles accueillent notamment des corridas pendant les férias, des concerts, des congrés et autres événements. En plus d’être l’un des mieux conservés du monde romain, l’Amphithéâtre Nîmois est l’un des plus vivant.

La Maison Carrée

 

La Maison Carrée est un temple romain construit au premier siècle de notre ère. Dans l’ancien français, on appelait un carré n’importe quelle forme avec 4 angles droits. Ce monument est le reflet de la grande architecture religieuse romaine ! La Maison Carrée représente le culte impérial voué à l’empereur Auguste. Ce temple est également dédié à Caius et Lucius Caesar, petits fils adoptifs de l’Empereur Auguste et héritiers. Sur le fronton, il y avait cette phrase :  » A Caius Caesar, fils d’Auguste, Consul et à Lucius Caesar, fils d’Auguste Consul désigné, princes de la jeunesse.  » La Maison carrée est l’unique temple du monde antique à être totalement conservé.

Actuellement, des films relatant l’histoire de Nîmes sont projetés dans la salle.

La Tour Magne

 

Perchée au sommet du Mont Cavalier, la Tour Magne est le seul vestige de l’enceinte de l’Empereur Auguste. A l’origine, elle faisait partie des premiers remparts érigés avant notre ère et mesurait 18 mètre de haut. L’Empereur Auguste a doublé sa hauteur et l’intègre à son enceinte. La Tour Magne obtient alors un rôle militaire et montre la puissance romaine. Elle signale également la présence du sanctuaire impérial aux abords de la source Nemausa.

Désormais, vous pouvez monter au sommet de la Tour pour avoir une sublime vue panoramique sur l’ensemble de Nîmes.

Les autres traces Romaines

Dans Nîmes, il n’y a pas que ces trois monuments ! Vous pouvez retrouver des vestiges romains un peu partout dans la Ville. La Porte Auguste et la Porte de France sont les reliques des remparts. La Via Domitia, route liant Rome à l’Espagne, traversait Nîmes à par ces portes. Le Castellum Aquae est vestige rare du monde romain. Il est le point d’arrivée de l’aqueduc de Nîmes. Il permettait l’acheminement de l’eau dans les différents monuments, fontaines et quartiers Nîmois. Le Temple de Diane, dans les Jardins de la Fontaine, faisait parti de l’Augusteum, un immense édifice voué au culte de l’Empereur. On y retrouvait également la fameuse source Nemausa et un petit théâtre.

Et le crocodile dans tout ça ?

Enfin, je termine cet article en écrivant quelques mots sur l’histoire et la représentation de notre emblème : Le Crocodile et le Palmier. L’histoire de ses armoiries commence l’an 31 avant JC. Octave, frère de Marc Antoine, monte une armée pour déloger ce dernier d’Egypte (Marc Antoine étant très proche de Cléopâtre)… Lors de la bataille d’Actium, Octave, futur Empereur Auguste, arrive à ses fins. Pour célébrer cette victoire, il fait frapper une monnaie, à Nîmes. Le crocodile attaché au palmier représente la défaite de l’Egypte, la couronne de laurier symbolise Rome et l’Empereur Auguste. L’inscription COL NEM signifie Colonia Nemausensis soit Colonie Nîmoise. En 1535, François 1er donne l’autorisation d’utiliser cette monnaie comme emblème de Nîmes. Les Armoiries sont redessinées en 1986 par Philippe Starck. Elles sont présentes partout dans la ville : sur les clous des pavés qui ornent les rues, les bornes qui les entourent, les bâtiments qui les surplombent, jusqu’aux tee-shirts des passants qui les arpentent !

Et pour visiter ?

Désormais, il existe un Nîmes City Pass, disponible à l’Office de Tourisme se situant à côte des Arènes. Ce City Pass vous offre pour 29 € (pour une durée de 2 jours) la possibilité de visiter ces trois monuments, mais également de nombreux musées et de participer à une visite guidée ou à un tour de Petit Train.

Avez vous déjà visité Nîmes ?

J’espère que cet article vous aura plus et je reviens très vite pour continuer cette nouvelle série d’articles consacrés à Nîmes.

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